Notes : Témoignant des espoirs, des angoisses et des craintes provoqués par la quête d’un fils sur son père, un terroriste , ce livre se lit comme un roman policier aux multiples rebondissements et nous plonge dans la pénombre d’une guerre mal connue, meurtrière, qui pèse aujourd’hui encore dans l’histoire de l’Algérie contemporaine. La guerre fratricide entre le Front de Libération Nationale (FLN) et le Mouvement National Algérien (MNA) sur le sol français. Pendant la guerre d’Algérie, la France métropolitaine est le théâtre d’une guerre civile algérienne particulièrement sanglante. De 1955 à 1962, l’affrontement entre le Front de Libération Nationale (FLN) et le Mouvement National Algérien (MNA) fait près de 4000 morts. Le 14 novembre 1958, Salah Belaïd échappe de peu à la peine de mort lors de son procès au tribunal militaire de Lille. Il est accusé, en 1956, d’avoir organisé une embuscade sanglante à Wahagnies, dans la banlieue de Douai, contre des membres du FLN alors en pleine expansion dans le bassin minier. Bilan : deux morts et deux blessés graves. Lakhdar Belaïd raconte un épisode de cette guerre de l’ombre : il a pu retracer le parcours d’un terroriste , son propre père, l’un des chefs clandestins du MNA. Pendant douze ans, l’auteur recherche et interroge ses compagnons de combat ou de cellule. Il retrouve d’anciens terroristes du MNA. Certains ont été arrêtés pour l’attentat qui a valu à Salah Belaïd la réclusion criminelle à perpétuité. À l’aide de témoignages, d’archives, il reconstitue une série d’attentats commis dans le Nord-Pas-de-Calais ; surtout, l’auteur a eu accès à un épais dossier, normalement secret, de la justice militaire. Lakhdar Belaïd, né à Roubaix, est écrivain et journaliste (La Voix du Nord, L’Évènement du jeudi, France Soir, Le Figaro). Il a couvert les événements en ex-Yougoslavie, au Maghreb, en Irlande du Nord et dans les banlieues françaises.

Sources : Babelthèque