Lettre à son père sur la mort d'Etienne de La Boétie
Auteurs   Montaigne, Michel de (Auteur)
Delacomptée, Jean-Michel (Préfacier)
Edition  le Promeneur-Gallimard , 2012
Collection   Le Cabinet des lettrés
Collation   87 p.
Illustration   couv. ill.
indice Dewey   846.3 (oeuvre)
920
ISBN   978-2-07-013799-2
Prix   12,50 EUR
Langue d'édition   français
Sujets   Montaigne (Michel de) : 1533-1592 : Correspondance
Boétie (Etienne de) : 1530-1563 : Mort et sépulture
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Noves 066018733 840 MON Adulte / Disponible
Résumé : Le portrait que Montaigne a tracé de lui-même comprend bien des lacunes. Raisons politiques, scrupules, goût du secret, il a jugé nécessaire de rester muet sur certains épisodes, de voiler certains faits. La Saint-Barthélemy, par exemple : il n'en souffle mot. Rien d'étonnant si, dans les Essais, on ne rencontre aucune représentation solide d'Etienne de La Boétie. Même le chapitre qui lui est consacré, De l'amitié, n'évoque qu'une silhouette. Pour remplir les blancs on pourrait imaginer des fictions, mais quels éléments choisir ? sur quels critères ? Mieux vaut s'en tenir aux documents, si minces soient-ils. En ce qui concerne La Boétie, ils sont plus que minces : infimes. Montaigne nous le révèle avec parcimonie. Seule la lettre qu'il adresse à son père l'expose dans sa présence effective. Cette lettre fut imprimée à Paris sept ans après la mort de l'ami. Mais quand, précisément, l'a-t-il écrite ? juste après la disparition d'Etienne ? Ou, l'ayant écrite alors, l'a-t-il retouchée ensuite ? Ou bien l'a-t-il écrite peu avant de la publier, voire dans l'intention de la publier ? Mystère. Cependant une chose est sûre : le 23 juillet 1570, Montaigne résigne sa charge de magistrat au parlement de Bordeaux. D'août à novembre, il consacre son loisir à la publication de quelques feuillets de La Boétie. L'air de l'époque est pesant : Montaigne renonce à publier le Discours de la servitude volontaire ainsi que certain Mémoire de nos troubles sur l'édit de janvier 1562. Cette absence symbolise parfaitement le peu de matière que La Boétie nous a laissée. Sauf dans la lettre sur sa mort. Un récit sans rhétorique où on ne le voit guère, mais où il parle. On lit. On souffre avec lui. On l'écoute. Et l'émotion nous emporte.
Sources : Babelthèque