Notes : Fernand Léger naît en 1881 à Argentan. Dans un premier temps ses dons artistiques vont s'exprimer dans le domaine de l'architecture. Il effectue des études d'architecture. Il suit en parallèle les cours de l'école des arts décoratifs. Il habite Montparnasse, commence à peindre, devient l'ami de Chagall, Soutine, Max Jacob. A l'origine proche des impressionnistes une exposition de Cézanne lui ouvre la voie du cubisme et de l'abstraction avec lesquels il garde une certaine distance. Cela se traduit par une préférence pour les formes tubulaires et une palette qui reste très colorée. Après la 1ere guerre mondiale il se lance dans des toiles en rapport avec le monde du cirque et celui des machines et revient progressivement à une certaine figuration. Pendant une dizaine d'années il va s'intéresser à la représentation d'objets en utilisant des points de vue empruntés au cinéma. Il devient même le réalisateur d'un film ' Le ballet mécanique ' (1924). En 1931, il revient à la représentation des visages humains et à des tableaux de grandes dimensions. Pendant la seconde guerre mondiale, il se réfugie à New-York et y peint les séries des acrobates et des plongeurs ainsi qu'une série de paysages. A la Libération, il revient en France et s'inscrit au Parti Communiste. Cette adhésion marquera profondément le reste de son oeuvre où il donnera une vaste place aux considérations sociales comme dans la série des constructeurs. Déjeuners sur l'herbe et loisirs d'après-guerre, la série de toiles La Partie de campagne , illustre un sujet contemporain de l'artiste transformé en un événement social majeur. Héritier de Manet, Cézanne… s'inscrivant dans une filiation ancienne, Léger renoue avec la thématique de la joie de vivre que nombre d'artistes ont traitée au cours des générations précédentes. Au-delà de la peinture, l'ouvrage dévoile les amitiés et affinités de l'artiste avec des photographes désormais célèbres, Cartier-Bresson, Doisneau, Brassaï, Willy Ronis qui, tout comme Léger, ont su capter les moments d'une convivialité simple et heureuse, témoignage touchant d'une époque.

Sources : Babelthèque